Verve - Nu bleu VI

. !", criait son père.
L'homme n'avait aucune idée que son fils serait l'un des artistes les plus riches et les plus appréciés de France.

Une fois infecté par l'art, Matisse se forme auprès de peintres tels que Bouguereau et Moreau, mais lorsqu'il rencontre les jeunes qui peignent sans suivre aucune règle (Derain, Vlaminck...), il entre dans un langage pictural nouveau et inconnu, basé sur la libre utilisation de la couleur, la vigueur expressive et le refus d'être une simple imitation de la nature.
Ils exposent ensemble au désormais mythique Salon d'Automne en 1905, où le critique Louis Vauxcelles les appelle fauves, nom qu'ils adoptent avec fierté. Matisse semblait se confronter à toutes les figures paternelles qui se trouvaient sur son chemin.

Ces couleurs contrastées, ainsi que l'influence de la sculpture africaine et d'autres cultures primitives, seront le dénominateur commun de cette période du peintre, mais vers les années 1920, l'artiste devient un peu plus serein et commence à tendre vers la sensualité, l'ornementation et la tradition. C'est ce qui arrive avec l'âge...

Avec succès, Matisse a vendu des peintures comme des petits pains, tout comme son collègue/rival Picasso. Et comme celui-ci, il avait une faiblesse par-dessus toutes les autres : les femmes.
En mauvaise santé, il était toujours au lit ou dans un fauteuil roulant. En fait, il a fait mettre le lit au milieu de son atelier, qui était plein de jeunes femmes, de mannequins et de soignants qui couraient partout. Sa femme Amélie ne pouvait pas faire grand-chose.