La Petite Rue

La scène représentée par Vermeer est entièrement ombragée par des nuages qui semblent être des cumulus éclairés par le soleil qui brille sur la gauche. Le principal pigment du ciel bleu est l'azurite, aujourd'hui disparue, le bleu le plus courant sur la palette des peintres hollandais du XVIIe siècle. Les nuages sont exécutés par de délicats mais rapides coups de pinceau diagonaux de blanc avec de petits mélanges d'ocre rouge et d'azurite.

Dans les années 1660, Vermeer est devenu de plus en plus conscient du rôle de la lumière naturelle pour définir l'espace et renforcer l'ambiance de ses tableaux. Dans ce tableau, la lumière ne joue pas un rôle aussi actif. En outre, dans les années 1660, Vermeer avait perfectionné une série de techniques pour suggérer les différentes textures des objets, dont beaucoup impliquaient l'utilisation d'une riche peinture empâtée. Ces effets de texture ne sont pas évidents dans La Petite Rue, malgré l'intérêt évident de Vermeer pour le rendu des différentes surfaces des bâtiments.